Comment organiser ses obsèques de son vivant ?

organiser des obsèques de son vivant
Description

De plus en plus de Français préparent leurs obsèques de leur vivant. Les motivations sont multiples : éviter à la famille endeuillée de devoir tout gérer, limiter les éventuels conflits, ne pas laisser de dette à ses enfants ou encore cette volonté de pouvoir tout contrôler jusqu’au bout.

Néanmoins, cette démarche est loin d’être facile, il y a plusieurs choses à prendre en compte et à ne surtout pas oublier. Aujourd’hui, nous vous proposons un article avec des conseils afin d’organiser au mieux ses obsèques.

Le testament

Selon les derniers chiffres du Conseil supérieur du notariat, près de 90 % des successions se font sans testament. Il s’agit pourtant d’une démarche qui facilite les choses, notamment dans les situations familiales complexes.

En France, il existe trois types de testaments :

  • l’olographe, un acte manuscrit qu’on rédige seul et qu’il n’est pas obligatoire de déposer chez un notaire, mais qui peut être facilement contesté ;
  • l’authentique, un acte rédigé par un notaire sous la dictée du testateur et en en présence de deux témoins ou d’un autre notaire,
  • le mystique, lorsque la personne transmet sous pli cacheté ses dernières volontés au notaire et en présence de deux témoins.

L’organisation de vos obsèques

S’il est possible d’inclure dans son testament l’organisation des obsèques, dans les faits, la plupart des personnes les rédigent sur papier libre et le confient à une ou deux personnes de confiance.

En outre, il est également possible de laisser un exemplaire dans le livret de famille et un double dans ce qui est recherché en premier au moment du décès : le dossier bancaire ou le dossier d’assurance.

Dans ce document, il est possible d’indiquer que les grandes lignes comme le type de cérémonie ou de sépulture, mais également de tout détailler : le choix du cercueil, la musique durant la cérémonie, la rédaction du fairepart de décès, choix de la pierre tombale, etc.

Quoi qu’il en soit, sachez que la loi oblige les héritiers à respecter les dernières volontés du défunt, comme indiqué ici : https://www.senioractu.com/Seniors-prevoir-ses-obseques_a24382.html.

Le choix du cimetière

Le choix du lieu de l’inhumation est encadré par l’article L.2223-33 du Code général des collectivités territoriales.

Ainsi, il est possible d’être enterré dans le cimetière :

  • de son lieu de domicile,
  • de la commune où le décès a eu lieu,
  • dans un caveau de famille
  • dans la commune où le défunt était inscrit sur les listes électorales pour les Français résidant à l’étranger.

Il est possible d’acheter une concession funéraire dans une autre commune à condition que le maire accepte. Cette concession peut être individuelle, familiale ou collective et peut être temporaire, trentenaire, cinquantenaire ou perpétuelle (durée illimitée). Les prix varient en fonction de plusieurs critères fixés par chaque commune.

Il est également possible de se faire enterrer dans une propriété privée à condition de respecter plusieurs conditions.

Le devenir des cendres en cas d’incinération

Les personnes qui optent pour être incinérées plutôt qu’inhumé doivent manifester clairement cette volonté auprès de son entourage ou laisser une note dans le testament ou sur papier libre. En outre, il est essentiel d’indiquer le devenir des cendres.

Si ce n’est pas le cas, l’urne contenant les cendres sera conservée au crématorium pendant un an maximum ou dans un lieu de culte.

Au-delà de cette date, les proches doivent se prononcer sur lieu de destination : cimetière ou site cinéraire, dispersion en pleine nature (sauf sur la voie publique, dans les rivières ou les fleuves aménagés) ou placée dans une sépulture située dans une propriété privée.
Prévoir les frais d’obsèques

Lorsque les personnes ne souhaitent pas laisser des dettes à leurs enfants, il est conseillé de faire faire établir deux ou trois devis par des entreprises de pompes funèbres. En moyenne, il faut compter 3 815 € pour une inhumation, hors caveau et concession, contre 3 986 € pour une crémation.

Il est possible de financer les frais d’obsèques de plusieurs manières :

  • par les fonds propres du défunt, il est souhaitable de laisser de 4000 € à 5000 € dans un livret A. Cette somme sera disponible par la famille ;
  • par le biais d’un contrat d’assurance décès ou obsèques,
  • grâce au capital-décès de la Sécurité sociale,
  • grâce au remboursement de la Cnav
  • grâce aux organismes complémentaires comme la mutuelle ou la caisse de retraite complémentaire, etc.

Gérer la question du don d’organes

En principe, toute personne qui décède est légalement considérée comme consentante au don d’organes. Si vous ne le souhaitez pas, il est nécessaire de vous inscrire sur le registre national des refus. Après le prélèvement des organes, le corps est remis aux proches.

Il est également possible de léguer son corps à la faculté de médecine pour des cours d’anatomie par exemple.

Pour cela, il est nécessaire de manifester sa décision de manière explicite de son vivant grâce à une déclaration sur papier libre, datée et signée. Ce document doit ensuite être transmis à l’un des 28 centres de dons au sein des facultés de médecine.
Dans ce cas de figure, la faculté de médecine prend en charge les frais d’inhumation ou de crémation du corps. En revanche, le corps n’est pas rendu à la famille.